L’église de Saint-Martin, comme beaucoup d’églises, a été construite sur un ancien lieu de culte païen. L’église en porte les traces en ses murs. Dans le mur Est est scellée une tête d’une divinité gallo-romaine (Phébus ou peut être Mercure…).
La première mention de l’église de Kœnigsmacker a lieu en 1065.
Une première rénovation de l’édifice se déroule vers 1625.
En 1740 débute la reconstruction de l’église. L’ancien bâtiment de 1625 fut partiellement détruit pour laisser place à l’actuel.
Les travaux se sont finis en 1741 comme l’atteste deux inscriptions lapidaires.
L’édifice que l’on peut encore admirer est constitué d’une nef unique. Comme la chapelle de Métrich, on parle ici d’église grange.
L’intérieur de l’église est des plus travaillés.
La voûte et les parois du chœur sont particulièrement chargées en stucs nombreux et variés.
Ces décorations s’inspirent de l’art baroque rhénan très en vogue au XVIIIe siècle.
Les trois autels de l’église Saint-Martin sont d’une beauté des plus majestueuses. Ils sont inspirés du style jésuite dont les modèles sont nombreux à Trèves (A cette époque Kœnigsmacker était la propriété de l’abbaye Saint-Mathias de Trèves).
Ces autels ont été entièrement sculptés dans le chêne et reposent sur des soubassements et des marches en pierre de taille.
Le maître-autel porte une inscription de 1743 comme l’autel dédié à la Vierge. L’autel Saint-Joseph, situé à droite, est daté de 1742.
La construction du clocher a été réalisé vers 1780.
Sans aucun chauvinisme, l’église Saint-Martin est l’une des plus belles églises de la vallée de la Canner.
